Depuis la loi « Avenir professionnel » de 2018, la fonction de référent handicap est devenue incontournable dans les entreprises et les organismes de formation. Bien plus qu’une obligation légale, ce rôle est un levier stratégique pour favoriser l’inclusion, prévenir les ruptures et valoriser la diversité au sein des organisations.
Quel est son rôle exact ? Quelles missions assume-t-il ? Et comment bien structurer cette fonction ? On fait le point.
-
Le référent handicap : une fonction obligatoire… mais surtout utile
👉 En entreprise, la nomination d’un référent handicap est obligatoire pour les structures de plus de 250 salariés.
👉 Dans les centres de formation (OF & CFA), la désignation est systématique depuis 2019, pour garantir un accompagnement adapté des apprenants en situation de handicap.
Mais au-delà de cette obligation, ce rôle est aujourd’hui au cœur des démarches RSE et QVT. Il agit concrètement sur l’engagement, la fidélisation, l’image de l’entreprise… et bien sûr sur les parcours des personnes concernées.
-
Les missions principales du référent handicap
Les missions varient selon les structures, mais on retrouve généralement :
🔹 Informer et sensibiliser les équipes (managers, RH, formateurs, collègues)
🔹 Accompagner les salariés ou apprenants en situation de handicap dans leur parcours
🔹 Coordonner les aménagements raisonnables (poste de travail, examens, rythme…)
🔹 Mettre en lien avec les partenaires externes (MDPH, Cap emploi, Agefiph, etc.)
🔹 Participer aux politiques internes (recrutement, maintien dans l’emploi, accessibilité pédagogique…)
🔹 Suivre les actions et contribuer aux reportings RH ou qualité
C’est un rôle pivot, qui suppose une posture d’écoute, de pédagogie, et une bonne connaissance de l’écosystème handicap.
-
En centre de formation : un rôle encore plus structurant
Dans les organismes de formation, le référent handicap est également garant de :
📌 L’accessibilité des parcours pédagogiques
📌 L’accompagnement individualisé des apprenants (handicaps visibles ou invisibles)
📌 La relation avec les financeurs (notamment sur les demandes de compensation)
📌 L’amélioration continue de l’accueil et des pratiques
Il contribue directement au référentiel Qualiopi, notamment sur l’indicateur 1 (conditions d’accueil et d’accompagnement).
-
De quelles compétences a-t-il besoin ?
Le référent handicap doit être formé aux enjeux suivants :
✔ Connaissance des différents types de handicap
✔ Posture inclusive et éthique
✔ Capacité à dialoguer avec l’interne comme avec l’externe
✔ Notions en droit du travail, accessibilité, compensation
✔ Maîtrise des dispositifs mobilisables (Agefiph, FIPHFP, aides financières, etc.)
🧠 La formation initiale et continue du référent handicap est fortement recommandée, voire indispensable pour bien exercer sa mission.
-
Un acteur stratégique dans la démarche RSE et QVT
Mettre en place et former un référent handicap, c’est ancrer durablement une culture de l’inclusion dans sa structure.
Cela contribue directement à :
- Une meilleure qualité de vie au travail
- Une politique RH plus responsable
- Une attractivité renforcée auprès des talents
- Une conformité légale maîtrisée
Conclusion
Le référent handicap n’est pas qu’un relais : c’est un acteur de transformation. Accompagner sa montée en compétence, le positionner clairement dans l’organisation, et l’intégrer dans les démarches RH et qualité, c’est faire un vrai pas vers l’égalité des chances en action.
📩 Vous souhaitez former vos référents handicap, ou structurer cette fonction dans votre établissement ?
Chez France RH, nous proposons des formations, des accompagnements personnalisés et des outils concrets pour rendre votre démarche inclusive… et durable.